Femmes à Douala – Portraits par June Machia

Habituellement, lorsqu’il s’agit de trouver sous quel angle parler de la femme en Mars je vous avoue que : soit le sujet s’impose à moi comme une évidence, soit je planche pendant des semaines parce que j’ai l’impression d’avoir fait le tour. C’est bien normal, si on considère que sur le Club des Cotonettes, on célébre la femme toute l’année me direz-vous ! Cette année, c’est un peu différent. Je n’avais pas vraiment de sujet, mais je savais avec qui je voulais collaborer pour cet article. Comme je le disais lorsque je vous faisais découvrir Africa Lounge, le regard de June Machia et son talent nous ont conquises.

Donc je savais qui immortaliserait mais je ne savais pas quoi et surtout jusqu’au moment où il a pris la première photo, je ne savais pas comment. Je lui ai laissé la liberté de nous présenter 4 femmes, je lui ai donné carte blanche et à elles j’ai juste posé quelques questions pour que leurs mots accompagnent leurs portraits.

1. Muinat : femme de foi

D’autant que je m’en souvienne : elle a toujours consacré une bonne partie de son temps libre à méditer la parole, elle a toujours affronté les problèmes avec beaucoup de sérénité et quand on lui demande comment elle fait pour rester calme, elle dit : j’ai la foi. Muinat, semble n’avoir jamais flanché pourtant la vie n’est pas toujours rose, mais elle parvient toujours à tirer le meilleur de chaque situation. On dirait une superwoman, une héroïne des temps modernes, qui fait le bien autour d’elle. Mais c’est bien cela que nous sommes non ? Des anges pour nos familles : généreuses, aimantes, des femmes accomplies qui savent se sortir de l’adversité avec le sourire.

2. Les Machia : femmes déterminées

La première Machia que j’ai rencontrée c’est Myriam, puis sa petite soeur et j’ai récemment fait la connaissance d’autres descendantes Machia dont Noushka la créatrice des Ways de Noushka. Ce qui me semblait être un  caractère particulier à Mymou est en fait un trait de famille : toutes les femmes Machia sont déterminées. Elles se fixent des objectifs et se donnent les moyens de les atteindre ! C’est une capacité que je trouve exceptionnelle moi qui préfère souvent passer à autre chose en me disant bon, ce n’est peut-être pas pour moi, elles … Non ! Elles vont jusqu’au bout des choses et même si c’est dur, elles s’accrochent. De vraies lionnes !

A toutes les femmes qui liront cet article, je vous souhaite d’être aussi passionnées, aussi courageuses, aussi déterminées, aussi fortes que ces 4 femmes et sachez qu’autour de vous, il y a beaucoup de Muinat, de Myriam, de Leïla et de Nouska qui croient en vous !

Je n’ai pas pu vous présenter plus de femmes, il y en a tellement à Douala, qui se distinguent toutes les unes des autres, j’ai même d’ailleurs l’impression que c’est un combat permanent : il faut être différente des autres. Mais nous avons néanmoins la bravoure en commun. Que ce soit la jeune vendeuse du marché central, la working girl de Bonanjo ou la mamie à Bonendale (village pas très loin de Douala), nous avons du courage dans nos veines. Peut-être que ça nous vient de nos mamans, des générations précédentes de femmes qui se sont battues et ont affronté tant de choses. En écrivant cet article j’ai eu une pensée pour ma grand-mère qui a élevé ses enfants, neveux et même petits-enfants quasiment seule et que je n’ai quasiment jamais entendu se plaindre (sauf quand je lui disais que je n’avais pas faim 🙂 ), c’est ça la femme camerounaise, c’est ça la femme africaine.

S. - Rédactrice Lifestyle

Après avoir vadrouillé dans les rues parisiennes je suis de retour en Afrique. Ce qui fait de moi une "Repat" (personne ayant vécu à l'étranger et de retour dans son pays d'origine) ! C'est maintenant à Douala, Lagos et toutes les villes d'Afrique que je vous emmène en balade. Curieuse et un brin aventurière, la nailista que je suis partagera avec vous toutes ses découvertes : les gourmandes, les virtuelles et celles de la "vraie vie".