Hello les Cotonettes!!! Cela fait un moment n’est ce pas? La vie, la vie… j’espère…
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Le polar est l’un des genres littéraires que j’aime le plus. Janis Otsiemi est le premier auteur Africain de Polar que j’ai découvert avec « La bouche qui mange ne parle pas » et c’est un plaisir de le lire à l’occasion de ce club de lecture dans « Tu ne perds rien pour attendre ».
Book Club des Cotonettes – Tu ne perds rien pour attendre de Janis Otsiemi
Pour le mois de Novembre, dans la catégorie Auteur(e) Africain(e) Polar, votre choix s’est porté sur Tu ne perds rien pour attendre de Janis Otsiemi.
Flic à Libreville, Jean-Marc a perdu sa mère et sa soeur dans un accident de la circulation alors qu’il avait douze ans. Le chauffard, fils d’un ministre, n’a jamais été poursuivi. Jean-Marc est entré dans la police à cause de ce drame. Pour se venger, se faire justice lui-même, condamner à sa manière ce meurtrier. Mais, fatigué des magouilles de ses collègues de la PJ et des crimes, viols et disparitions quotidiens, il a demandé à être muté à la Sûreté urbaine de Libreville. Un service pas plus reluisant, mais où il a le temps de préparer une vengeance qui le fait tenir au quotidien. Chaque soir, il s’arrête devant la villa du chauffard, en attendant le jour où il fondra sur lui comme un prédateur. Mais pour le moment, tel un Dexter à la mode gabonaise, il nettoie les rues de Libreville des voyous, violeurs, politiciens véreux et génocidaires rwandais qui y sont planqués…
Tu ne perds rien pour attendre: la revue
Le livre m’a beaucoup plu parce que, étant moi-même Gabonaise, j’ai pu me plonger dans une toute autre facette de la ville de Libreville où je suis née et où j’ai vécu. Ce ne sont pas les histoires de fantômes rencontrés en boîte de nuit qui manquent et à chaque fois le scénario de fin est le même: on se retrouve devant une femme éplorée qui vous annonce que sa fille est morte depuis longtemps. C’est aussi très plaisant de lire des noms de lieux que je connais comme le Lycée d’Application Nelson Mandela où j’ai fait toutes mes études secondaires ou la cité Awendjé où j’ai habité pendant des années. Cependant, je dois dire que le roman m’a laissée sur ma faim, et cela pour plusieurs raisons:
- Le prologue installe une ambiance assez tendue et je m’attendais à ce que Jean-Marc Ossavou, décrit comme le Dexter Gabonais, soit plus froid et cruel. Je le trouve plutôt empathique pour un ex-flic de la Police Judiciaire Gabonaise. Aussi, j’attendais une enquête parallèle sur son dossier de vengeance personnelle.
- L’intrigue, bien que faisant appel au surnaturel, n’est pas suffisante pour rouvrir une enquête classée surtout sans un passage obligatoire sous une douche d’eau bénite à l’église et/ou chez le guérisseur du village. De plus, la fin est trop facile et précipitée.
- Bien que l’auteur utilise des expressions Gabonaises, je trouve quand même que les personnages ont une manière de parler que je ne reconnais pas toujours: « d’accord on ne se perd pas d’oreille » « Jean-Marc collationna peu la boutade de Roger mais il ne rouscailla pas » et le redondant « cadeauter »
Pour plus d’objectivité, j’ai demandé à Mymou et à S. de me donner leur avis sur le roman.
La revue de Mymou
J’ai adoré me plonger dans une histoire dont la scène se déroule à Libreville. Parce que j’ai lu il y a plusieurs années énormément de chronique Gabonaises, c’est une ville que j’ai l’impression de connaître: les noms des quartiers, les noms des rues, et surtout… les phénomènes mystiques tel que le fait de ne pas douter de souffrir d’hallucinations lorsqu’on a croisé un fantôme. Ne dit on pas que les morts ne sont pas morts, surtout ceux qui n’avaient pas terminé leur tache sur terre?
Si j’ai adoré suivre cette enquête, je trouve néanmoins que l’histoire a été bâclée à un moment donné. Nous avons effectivement eu une belle introduction et une belle entrée en matière, mais la résolution du meurtre de Svetlana est trop FACILE. Et c’est en cela que je préfère généralement le polar Nordique car on ne sait jamais qui est le meurtrier aussi simplement. J’ai aimé la légèreté de l’histoire, mais j’ai détesté la simplicité de la solution.
Autre point: le roman est écrit en français parlé. C’est assez marrant parce que c’est L. qui me reprend à chaque fois sur ma façon d’écrire, et je le dis toujours j’écris littéralement comme je parle. Janis Otsiemi fait la même chose. Des expressions qui sont clairement typiques du français Gabonais emplissent le roman et, pour beaucoup, je n’ai même pas osé googler car je suis sûre qu’elles sont fausses avec des méprises dans l’utilisation de certaines expressions. N’ayant jamais lu d’autres œuvres de cet auteur, je ne sais pas s’il s’agit de son niveau de français ou s’il s’agit de nous mettre dans l’ambiance locale.
La revue de S.
Ce n’est pas le meilleur polar que j’ai lu de ma vie, je ne vais pas mentir. Mais je n’avais jamais lu de polar d’un auteur Africain avec tout ce que ça implique.
Je l’ai lu rapidement sur une version pdf n’ayant pas pu trouver la version papier du roman à Douala. Le personnage principal m’a fait penser à certains personnages de chroniques Gabonaises, eux aussi policiers ou animés par le même désir de vengeance.
D’ailleurs c’est ce désir de vengeance qui me rend plus tolérante que d’autres personnes dont j’ai lu les avis sur le roman sur internet. Parce que je le comprends. Parce que l’injustice est monnaie courante en Afrique. Le Gabon m’a fait penser au Cameroun, tellement de similitudes !
Conclusion : 6,5/10
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On se retrouve le mois prochain pour une nouvelle revue de livre.
Besos!
L.
Lydvina - Rédactrice Lifestyle
Avec plus de 8 ans de blogging dans le compteur, je constate que la petite bourse n'empêche pas le bel art de vivre à la française ! C'est ce que je vous démontre en partageant mon carnet de sorties culturelles, les bonnes adresses restaurants, les expositions à voir ou les livres à dévorer sur les terrasses de café.
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