Le point créativité: La photographe Medina Dugger

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Qu’elle se rapporte aux vêtements, aux chaussures ou aux accessoires, la mode est une boucle sans fin. C’est pourquoi, en 2018 on peut très bien porter les affaires de sa maman sans que cela ne choque qui que ce soit dans la rue.

Ceci est aussi vrai en ce qui concerne les coiffures. Depuis quelques années, on voit le retour des tresses traditionnelles Africaines et ce n’est pas pour nous déplaire au Club des Cotonettes.

 

La perte de vitesse des tresses traditionnelles Africaines pendant les années 80

Quand j’étais enfant, j’avais une sainte horreur des tresses au fil pour une seule raison: je n’aimais pas la session de tresses au fil avec ma mère. Ma mère ne savait pas tresser ou ne prenait pas le temps de le faire ou n’aimait pas le faire. J’avoue que je ne sais pas trop mais je suis sûre d’une chose la séance de coiffure se terminait toujours en pleurs.

« Pourquoi ces larmes? » me demanderiez-vous. Hormis le fait que l’instant démêlage était un supplice, j’avais tout simplement horreur de la sempiternelle coiffure qu’elle me faisait. On était vraiment loin des schémas complexes et élaborés. Elle séparait mes cheveux en quatre portions qu’elle tressait au fil en grandes et grosses antennes (mes cheveux crépus 4C étaient longs et volumineux) dont elle rassemblait les bouts (et uniquement les bouts) au sommet de mon crâne. Et voilà! Je me retrouvais avec une sorte de Tour Eiffel qui me valait les pires moqueries à l’école pendant toute la semaine.

Tout ceci a contribué à me faire rêver du jour où je pourrai enfin me faire défriser les cheveux. Tout ce que je voulais c’était de pouvoir enfin secouer mes cheveux libres défrisés bouclés au vent ou faire une queue de cheval bien tirée et lisse. Il faut dire que mes modèles étaient les petites filles sur le packaging des assouplissants Just For Me et mes tantes qui se coiffaient avec fer à boucler, bigoudis, tissages et perruques. Abandonner les tresses signifiait faire comme les adultes qui m’entouraient.

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La photographie de Medina Dugger au service des coiffures traditionnelles Africaines

Les tresses traditionnelles Africaines, dernièrement les tresses Fulani avec ou sans perles, sont de nouveau tendances depuis quelques années maintenant. Quand je suis tombée sur certaines photos de la série « Chroma » de la photographe Medina Dugger, série en hommage à J.D. Okhai Ojeikere, j’ai d’abord eu un flash de souvenirs aigres à cause de mon vécu concernant les tresses au fil.

Puis, j’ai reconsidéré les choses avec mes yeux d’adulte qui aime le cheveu crépu qui fait partie de mon identité. La série « Chroma » célèbre la beauté des coiffures traditionnelles avec beaucoup de créativité et de pétillance. Medina Dugger joue avec des couleurs vibrantes, des perles, des extensions et des cauris, pour un résultat qui vient en contraste avec les photos en Noir et Blanc de J.D. Okhai Ojeikere.

Parce que je pense que le cheveu crépu est beau et qu’il mérite d’être représenté à la hauteur de sa beauté et de sa versatilité, j’ai voulu partager avec vous une partie de cette série que vous pouvez également retrouver sur son site www.medinadugger.com.

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Besos !

L.

Lydvina - Rédactrice Lifestyle

Avec plus de 8 ans de blogging dans le compteur, je constate que la petite bourse n'empêche pas le bel art de vivre à la française ! C'est ce que je vous démontre en partageant mon carnet de sorties culturelles, les bonnes adresses restaurants, les expositions à voir ou les livres à dévorer sur les terrasses de café.